Dans La Flûte de janvier dernier, nous avions présenté la croix de chemin de la Route 104. Nous avions peu d’informations à son sujet. Nous avions lancé un appel à tous pour en avoir. Nous en avons reçu. La croix de chemin actuelle de la Route 104 a été précédée d’une autre croix. Elle était également en bois et d’une hauteur impressionnante, dit-on. Elle fut payée par Hélène Harbec, fille de Hormidas Harbec et de Éva Lebeau. Elle fut fabriquée par un monsieur Dupuis de St-Jean-sur-Richelieu. Elle fut érigée en 1938 sur le terrain qui appartient présentement à Stéphane Mireault, au 2254, Route 104 (ou rang Double), et elle fut bénie l’année même de son érection par Mgr Descelles, évêque de St-Hyacinthe. Il y a quelques années, cette propriété a été vendue à un certain Deschênes, qui était témoin de Jéhovah. Évidemment, la présence de ce monument sur son terrain allait contre ses convictions religieuses. On décida alors de déplacer la croix sur le terrain voisin, à savoir la ferme des Dénommée, mais il semblerait qu’on fit une erreur et qu’on planta la croix sur le terrain qui devint la propriété de l’usine Piwi.
Au cours des ans, la croix connut l’usure du temps et les effets des intempéries. Il y a quelque dix ans, Béatrice Harbec-Caya, sœur de Hélène Harbec qui fit planter la première croix, prit la décision de remplacer cette dernière; elle se fit aider dans cette opération par sa fille Carmen. La croix actuelle est l’œuvre de Gérard Pelletier de St-Paul-de-l’Ile-aux-Noix. Présentement, ce monument est sur le terrain appartenant à Roger Landry et elle est soigneusement entretenue par Carmen Caya, qui a fait la promesse d’en prendre soin suite à un accident de sa fille qui est sortie indemne de cet accident.
Grâce aux recherches de Carole Gagnon, membre de la Société du patrimoine de Ste-Brigide, nous avons une photo de la première croix, celle plantée par Hélène Harbec. La photo ci-contre la montre ornée des instruments de la torture : lances, échelle, etc. Un coq, vu de flanc, attire l’attention. On distingue l’inscription INRI. Elle était en bois peint en blanc. Un énorme bloc de ciment la maintient en place. Des arbustes ornent le terrain devant cette croix. On voit à l’arrière-plan l’usine de conserverie de Ste-Brigide. Celle-ci était située sur la Route 104, à la sortie de Ste-Brigide; la propriété appartient maintenant à Roger Landry.
Luc Lewis
Nous remercions Mme Laurence Boulais qui a fait les recherches pour obtenir les renseignements précédents. Et Carole Gagnon pour la photo de la première croix.