Croix en fer forgé, peinte en noir, sur un socle de ciment peint en rouge. À la croisée des deux branches, un cœur peint en rouge qui rayonne. C’est une oeuvre de Laurent Benoît, une croix de chemin qui a toute une histoire. Voici! Lionel Boulais commande cette croix à Laurent Benoît qui tient à cette époque un atelier qui est la forge du village. La croix est plantée sur le devant de la propriété de Lionel Boulais, au 192, 9e Rang. Quand Lionel Boulais vend sa terre, le nouveau propriétaire, Daniel Pelletier, manifeste l’intention de voir ce monument ailleurs. Alors, Jean-Paul Lasnier, maire de la municipalité, réussit à transplanter cette oeuvre sur un terrain qui devient la propriété de la Caisse populaire. Cette dernière ne se sent pas la vocation de prendre soin d’un monument à caractère religieux, alors qu’elle cherche un promoteur pour faire un développement résidentiel. Elle fait paraître dans La Flûte un communiqué annonçant qu’elle donne la croix à celui qui voudrait bien l’avoir. C’est alors que Réjean Benoît, fils de l’auteur de ce monument, se sent interpellé : il n’accepte que l’oeuvre de son père se retrouve chez un marchand de ferraille. Avec l’aide d’André Papineau et de sa pépine, il transporte la croix dans son atelier où il lui fait subir une cure de rajeunissement.
Ce travail de restauration terminé, il s’agit de trouver un endroit où elle pourrait jouer son rôle de protecteur. C’est alors que Réjean Benoît apprend que Raymond Boulais désire avoir une croix sur son terrain pour remplacer une croix en bois qui a déjà connu sa fin. Réjean Benoît, mis au courant des désirs de Raymond Boulais, communique avec lui pour lui offrir de planter la croix faite par son père sur son terrain. Une entente est vite conclue et Raymond Bolulais vient chercher la croix et la dresse sur son terrain, à l’intersection de la Montée Versailles et du 8e Rang. C’est là qu’elle se trouve maintenant
Au moment de la prise de la première photo, la croix penche vers l’arrière.
La seconde photo montre que la croix a été redressée, son socle enfui dans la terre et l’environnement aménagé de façon convenable. Cette restauration est l’oeuvre de Mario Côté.
Alors, citoyens, quand vous passez à l’intersection du 8e Rang et de la Montée de Versailles, en plus d’avoir une idée pour Seigneur, pensez à tous ceux qui ont permis que cette œuvre voie le jour et vive jusqu’à aujourd’hui.
Luc Lewis.
Remerciement à M. Réjean Benoît pour sa collaboration dans la rédaction de cet article.