Dans les Minutes du patrimoine du mois de juin 2013, le lecteur pouvait apprendre comment s’étaient érigées à Sainte-Brigide deux écoles centrales. Il ne sera pas étonné de savoir que ces deux institutions ont reçu, selon les us et coutumes du temps, la bénédiction de l’Église, par l’évêque du diocèse Mgr Arthur Douville, le dimanche 30 novembre 1958, à 15 h. D’après un article de journal cité, les nouvelles écoles suscitaient l’admiration du journaliste.
L’école centrale des filles ou couvent est une construction imposante de caractère campagnard ou rural destinée à l’instruction de toutes les filles de la paroisse depuis les années préparatoires jusqu’à la 10e année, sous la direction des religieuses de la Présentation de Marie qui s’adjoignent des auxiliaires laïques. Les garçonnets des deux premières années du cours préparatoire sont également reçus au couvent.
Ce vaste édifice de deux étages qui s’élève à la sortie du village constitue, avec l’église et l’École Centrale des garçons, une concentration réellement imposante. Le couvent comprend un sous-sol, un rez-de-chaussée au 1er étage (sic) et enfin un second étage ; il s’étend sur une longueur de 121 pieds sur 52 pieds de largeur et 24 de hauteur. Il resterait à y ajouter un clocheton surmonté d’une croix. Les élèves apportent leur dîner qu’ils peuvent compléter d’une soupe et d’un jus de fruit servis par les religieuses.
Le rez-de-chaussée comprend trois classes, plus la cuisine, la salle à manger des religieuses, le bureau de la directrice, la salle d’attente, le magasin des livres et des articles de classe. Le deuxième étage renferme 4 classes, la chapelle, les cellules des religieuses, deux bureaux d’étude, l’infirmerie et la lingerie.
L’autre école centrale qui s’élève en face du couvent est une école de 5 classes comprenant un rez-de-chaussée et un étage dont les dimensions sont de 70 pieds de longueur sur 45 et 20 pieds de hauteur ; elle est destinée aux élèves du sexe masculin depuis la 3e année à la 10e. Elle est dirigée par une institutrice laïque. L’école comprend au rez-de-chaussée une cafétéria, une salle de jeu ou salle académique selon les besoins, de 70 pieds sur 22, un bureau pour le secrétaire de la Commission scolaire. Le premier étage comprend 4 classes et le bureau de la directrice. Cette école a été construite au coût de 52 000$. Elle s’inspire d’une architecture qui s’apparente à celle du couvent par sa façade, mais s’en distingue par son toit incliné et par l’addition d’un portique. Le coup d’œil de ces deux constructions s’élevant en plein centre rural ravit de contentement ; il y avait belle lurette que la paroisse avait édifié tant d’œuvres utiles et attrayantes.
Voilà comment un journaliste de La Voix de l’Est décrivait la bénédiction des deux écoles dans l’édition du 28 novembre 1958 (deux jours avant la cérémonie de bénédiction!).
Tous les lecteurs ont certainement compris qu’il s’agissait de la bénédiction de l’école Notre-Dame-du-Sourire et de celle de Dominique-Savio, devenue le Centre municipal. Ceci se passait au temps où Joseph-Émile Bonvouloir était maire de la municipalité, Polydore Delorme, président de la Commission scolaire, et M.-O. Ménard, curé de la paroisse.
Luc Lewis. Sources : Journal La Voix de l’Est. Collection François Delorme. Société du patrimoine de Sainte-Brigide. Décembre 2015.
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