Depuis quelques années, la municipalité publie tous les mois le bulletin La Flûte. Mais il fut un temps qu’apparaissait un autre « journal » qui s’affichait sous le nom Reflet. Lui aussi était mensuel. Il était pensé, conçu, écrit, imprimé, mis en pages, relié, broché, vendu par les membres d’une équipe de bénévoles. Le premier numéro vit le jour le 1er juillet 1963.
On y parlait de quoi dans ce mensuel ? Comme tout journal sérieux, il débutait par un édito souvent écrit par André Messier. On y trouvait des articles de fond comme sur l’éducation, le christianisme aujourd’hui, la mort et la résurrection et quelques articles à contenu politique (à connotation nationaliste). L’actualité y occupait une place importante : tombola, événements divers. Le journal avait son commentateur sportif en la personne de Gilles Trinque. La chronique Méli-mélo rapportait tous les événements sociaux du village : naissances, anniversaires, mariages, potins, voyages, etc. Quelques articles ont flirté avec la culture : article sur Félix Leclerc, par exemple. La mode y avait sa place. Chaque numéro affichait son mot pour rire. Même les cruciverbistes y trouvaient matière à maintenir leur cerveau en forme. Quelques annonces publicitaires ont réussi à s’insérer dans le journal.
Pour comprendre le mérite des membres de l’équipe de ce journal, il importe de se souvenir qu’à cette époque, les ordinateurs domestiques n’existaient pas. Alors, tous les textes étaient tapés à la machine à écrire sur des « stencils » dont la correction exigeait un doigté exceptionnel sinon les doigts en subissaient les conséquences. Il fallait placer ce « stencil » sur le cylindre de l’appareil. À l’aide d’une manivelle, on imprimait les feuilles une à la fois, un alcool à l’odeur suffocante transposait le texte sur les feuilles. Suivait l’opération d’assemblage des feuillets. Le journal était vendu le dimanche matin sur le perron de l’église après la grand-messe. Pour 25 cents, tout un chacun pouvait s’en procurer un exemplaire.
Né le 1er juillet 1963, Reflet cessa ses opérations en février 1967 après quelque quatre ans et demi d’existence et la parution de quarante et un numéros. L’équipe de direction souhaitait qu’une autre équipe prenne la relève. L’idée semble avoir fait son chemin, car peu de temps après, la municipalité décidait de publier un bulletin mensuel. Elle organisa un concours pour trouver un nom ; l’appellation « La Flûte » fut choisie.
Liste des personnes qui ont participé aux éditions de ce journal.
Alain Colette, Alain Messier, Aline Messier, Alphonse Gérard, André Côté, curé, André Loiselle, André Messier*, Armand Dénommée, Claire Gagnon*, Claude Tessier, Denis Jetté, Denyse Gagnon*, Fernand Martel, Fleur-Ange Casgrain, Flore Audette, Francine Boulais, François Dénommée, Gérard Soutière, Gilbert Côté, Gilles Martel, Gilles Trinque*, Huguette Delorme, Jean-Guy Trinque, Jean-Paul Bonneau, Jean-Paul Lasnier, Jean-Pierre Trinque, Joseph Brisson, Laurent Benoît, Léonard Boulais, Léopold Jetté, Lévi Jacob, Lorrain Mailloux, Lorraine Bonneau, Louise Ponton, Lucien Lemaire, Ludger Trinque, Marielle Gingras, Maurice Gagnon, Michèle Maheu, Mme Joseph Gamache, Monik Viens, Victor Bonvouloir, Monique Viens, Onésime Beauregard, curé, Paul Beauregard, Polydore Delorme, Réal Benoît, Réjane Viens, Richard Denis, Rita Bonvouloir, Robert Benoît, Roger Drogue, Roland Frigon, curé, Rosaire Benoît, Serge Benoît, Sœur Léonard-Marie, Suzanne Lemaire, Yval Paquette, Yves Delorme*.
*Ceux qui ont écrit régulièrement dans Reflet.
Luc Lewis. Sources : Fonds de la Société du patrimoine. Reflet. Octobre 2018