Léonard Boulais, fils de Wilfrid Boulais et Béatrice Messier de Sainte-Brigide, a épousé Yvette Desnoyers le 24 septembre 1946 à Saint-Césaire. En 1947, il acquiert une ferme au rang des Écossais et commence la grande aventure… Dès 1959, on lui consacre un article rédigé par l’agronome Moïse Cossette dans le Bulletin des agriculteurs :
« Léonard Boulais est un jeune cultivateur de 33 ans. Comme la majorité des cultivateurs actuels, il a commencé bien humblement et sans argent. Son seul capital était sa jeunesse (21 ans) et un cours d’agriculture qu’il avait suivi – sur les instances de son agronome – à la défunte école régionale d’agriculture de Saint-Césaire. Une telle préparation à la profession que l’on a choisie peut signifier et signifie en fait beaucoup dans le succès et le plaisir qu’elle procure à celui qui s’y adonne. Pour faire un cours d’agriculture, il faut nécessairement aimer l’agriculture mais il semble qu’un diplômé aime encore davantage la profession qu’il a appris à bien pratiquer parce qu’il la connaît mieux et qu’elle le paye mieux. C’est une chose que nous avons constaté une fois de plus chez Léonard Boulais.
Il a débuté lentement, il y a près de 12 ans, parce qu’il n’avait pas le choix et il s’est attaché d’abord à la tâche de faire produire ses 86 arpents de terre en culture tout en limitant la capitalisation au minimum. Le peu de capital disponible devait être utilisé sagement et il fallait attendre les revenus de la ferme pour procéder aux améliorations en commençant par les plus urgentes. C’est ainsi qu’il a fallu mettre la main à toutes les bâtisses; la grange avait besoin d’une couverture qui lui permettrait d’être encore habitable en attendant le jour où l’on pourrait se permettre de la reconstruire, chose qui fut faite en 1953; la vieille grange ainsi qu’une autre bâtisse furent déménagées et transformées en porcherie; enfin, à l’item construction, c’est à la maison que le jeune Boulais vient d’appliquer ses talents de menuisier. Tout l’intérieur de la maison a été remodelé au cours de l’hiver.
Colombe Martel, Mars 2021
Source: BMS – Collections BANQ