LES MINUTES DU PATRIMOINE. Les armoiries de la municipalité.
Vous savez sans doute que la municipalité de Sainte-Brigide possède des armoiries. Vous pouvez voir ces armoiries à l’entrée du bureau municipal et également une reproduction en tissu accrochée au mur de la salle du conseil municipal. Quelle est l’origine de cette œuvre? Qui en est l’auteur? Connaissez-vous sa signification? Il existe de bonnes raisons de croire que plus d’un Brigidien ignore les réponses à ces questions. C’est pourquoi Les Minutes du patrimoine ont cru opportun de publier un article sur ce symbole qui identifie la municipalité.
Dans les procès-verbaux du conseil en date du 31 juillet 1985, on peut lire la résolution suivante : « Il est proposé par André Messier appuyé par Liane Miszczak et résolu d’accepter les armoiries proposées par Claude Neveu pour être celles de la municipalité de Ste-Brigide, soit : Écartelée en 1 de pourpre à la gerbe de blé d’or, en 2 d’argent aux trois feuilles de trèfle en sinople posées en bande, en 3 d’or au chardon de sinople fleuré de pourpre, en 4 de gueule à la vache passante de sable, écussonné d’azur à la fleur de lys d’argent. » C’est ainsi qu’est décrite l’armoirie en langue héraldique. Claude Neveu est le maître d’œuvre des armoiries telles que présentées au conseil municipal. Sens des symboles :
La gerbe de blé et la vache réfèrent à la vocation agricole de la municipalité.
Les trois trèfles rappellent l’apport important des Irlandais dans la fondation de la municipalité.
Le chardon est en souvenir de la participation des Écossais dans la fondation de la municipalité.
La fleur de lys rappelle la participation des pionniers français fondateurs de Sainte-Brigide.
Les procès-verbaux de la municipalité du 19 août 1985 rappellent : « Il est proposé par Gilles Giroux appuyé par Robert Loiselle de requérir les services de monsieur Georges Bernard, maître verrier, pour exécuter les armoiries de la municipalité en vitrail. »
Comme en fait foi la résolution du conseil municipal lors de sa session du 7 juillet 1987, Georges Bernard exécute la confection des armoiries de Sainte-Brigide : « Il est proposé par Robert Loiselle appuyé par Liane Miszczak et résolu de payer à Georges Bernard la somme de $600.00 pour la confection du vitrail représentant les armoiries de la municipalité. » Georges Bernard était un artiste de Sabrevois que Claude Neveu avait rencontré au Salon des métiers d’art de Montréal.
À cette époque, le conseil municipal était formé de Jean-Paul Lasnier, maire, André Messier, Robert Loiselle, Liane Miszczak, Marcel Viens, Jean-Louis Lemaire et Gilles Giroux, conseillers. Claude Neveu était le secrétaire-trésorier. Les armoiries ont également été reproduites sur tissu, œuvre que l’on peut voir devant la salle du conseil municipal. Pierre Guertin, fourreur de Cowansville, en est l’auteur.
Lors d’une assemblée du 3 octobre 1988, le conseil municipal s’intéresse au sort qui attend les armoiries : « Il y a discussion concernant la vente de nos armoiries. Jean-Louis Lemaire et Martin van Rossum aimeraient bien les garder pour les offrir à des Méritas. Il est proposé par Liane Miszczak et résolu de mettre en vente nos armoiries épinglettes à tous ceux qui en font la demande au coût de $25.00 (sic).» On ignore si, à ce prix, les épinglettes ont eu preneurs!
Le 1er mai 1989, le conseil municipal procède à « la remise de Méritas avec une armoirie agrandie aux méritants (…) soit André Messier, Diane David-Neveu, Louis-Henri Mailloux et Claude Neveu. » Ainsi est réalisé le vœu de Jean-Louis Lemaire et Jean-Martin van Rossum…
Luc Lewis. Sources : procès-verbaux de la municipalité. Mai 2015