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Requête provenant du RDAQ : Document 1 / 1
F00,S02,SS02,SSS19,D05,P01 -07
Photographies de la propriété patrimoniale du 327, rang des Écossais.
= École no 8. / 1- Photo prise dans Google Earth. 2- on ignore le responsable des autres photos.. - +/- 1920 - 2009/09. - 7 photographies : Photo couleur numérisée. Photo couleur sur papier glacé Kodak. Photo numérisée. ; 9 cm. x 13 cm. Et numérisées. - 3 photographies : Séphia. Numérisées.

Histoire administrative :
Description de Luc Lewis.

Historique de la conservation :
Les photos papier conservées par Claude Neveu qui les donne à la SPSB.

Portée et contenu :
1- Description: Maison unifamiliale, plain-pied, style cottage, genre maison rurale, recouverte de clins de vinyl d'un bleu azur. Elle se présente pignon sur le rang. La toiture en tôle est percée d'un évent. Sur la face qui se présente au rang, on voit à l'étage, sous le pignon, une fenêtre à carreaux, et au rez-de-chaussée, une fenêtre similaire. Sur le mur de droite, la porte est dans un tambour avec fenêtre. Deux autres fenêtres percent le mur. Tous les cadrages de fenêtres sont en blanc. La propriété ne comporte aucune décoration florale. L'entrée des véhicules est en terre battue. Un gros arbre pousse à gauche de la maison. On voit derrière des champs et au loin une montage. Un poteau électrique dépare la photo.
Cette maison était anciennement une école de rang. La propriété est au nom de Jean-Louis Deit en 2011.


2- Autre vue de la maison.


3- La photo montre l'arrière de la maison où on y voit les bâtiments de dépendance au nombre de trois collés à la maison. Ils sont de bois avec un toit en tôle. Celle collée à la maison est dans le même sens que la maison (c'était la shed), la plus éloignée est dans le sens contraire (c'étaient les bécosses), ce dernier a un escalier de deux marches, entre les deux il y a un autre construit plus petit. Les toits sont en versants droits.

4- Les autres photos montrent ces mêmes bâtiments sous des angles différents.


5- Photo de l'école au moment où elle servait encore d'école. Bâtiment de plain-pied de forme rectangulaire avec toit à deux versants droit, percé d'une cheminée usinée. Sur le mur de gauche, on voit 4 fenêtres, sur le mur de droite, une fenêtre au rez-de-chaussée et une à l'étage. Derrière, il y a de petites bâtisses.


6- Historique: Le propriétaire, en 2016, est Jean-Louis Deit.

Pour connaître l'historique de ce bâtiment, il faut puiser dans deux sources: primo dans les archives de la Commission scolaire de la paroisse de Sainte-Brigide, pour l'histire de la maison école, et dans le Registre foncier du Québec, pour l'histoire du terrain. Or, nous ne connaissons pas le no de lot de ce bâtiment.

En 1880, le surintendant du département de l'Instruction publique fait parvenir aux commissaires d'école le devis de la maison d'école de l'arrondissement no 8,
L'école devra être construite à l'endroit désigné par les commissaires d'école (c'est-à-dire sur le lot 20 p8). La maison devra avoir vingt-quatre pieds sur vingt pieds, le carré devra avoir douze pieds de hauteur ; le pignon de la maison devra se trouver au chemin. Le solage devra être fait en pierre avec du mortier de chaux, lequel solage devra avoir trois pieds de hauteur dont un pied en terre et les deux autres pieds hors de terre, et devra avoir deux pieds d'épaisseur avec trois soupiraux de trois petites vitres. L'entrepreneur pourra se servir du bois de la veille maison pourvu qu'il soit jugé bon et convenable par les personnes qui seront chargées de surveiller l'ouvrage. Le carré de la maison devra être de pièces de pruche de pas moins de trois pouces de manière que le bois neuf accorde avec le vieux et levé avec des poteaux en pruche pour convenir avec les pièces. La porte de la dite maison devra avoir quatre panneaux et de deux pouces d'épaisseur et de trois pieds de largeur. Il devra y avoir sept châssis dans le bas et fait à l'anglaise de quatre vitres de haut et de trois de large, les vitres devant avoir neuf pouces sur onze ; il devra y a voir aussi quatre châssis dans le haut ; les vieux châssis doubles devront être employés pour le haut - pour les châssis en dedans et payer les doubles.

Toutes les ouvertures extérieures, portes et châssis, devront être entourées de papier coltaré (sic).
Les quatre salles devront avoir huit pouces carrés (sic) et en bois neuf et le plancher du bas devra être double et le dernier plancher, c'est-à-dire le double de dessus devra être en épinette blanche d'un pouce et un quart. Il devra aussi y avoir une porte de cave de trois pieds carrés.

Les vieux planchers du haut ainsi que les vieux soliveaux pourront servir en les réparant d'une manière convenable. Le dedans de la dite maison devra être galfité, latté et plastré, et le bas de la maison en dedans lambrissé de quatre pieds de haut en planches de pin de un pouce d'épaisseur varloppées, avec une plainte (sic) posée par-dessus d'un pouce d'épaisseur en pin et le dit boisage ou lambris intérieur devra être peinturé en gris de deux couches ainsi que que la porte et l'escalier ; le reste des ouvertures devra être peinturé en blanc de deux couches. L'entrepreneur devra aussi poser deux tringles sur les deux pans garnis de crochets de quatre vis pour l'usage des enfants d'école, lesquels crochets placés à un pied de distance.

Les lambris à l'extérieur devront avoir un pouce et un quart d'épaisseur en épinette blanche bonseté (sic) et cloué avec des clous de trois pouces et demi. Les pignons devront être de même bonseté et clabordés avec du papier sous les lambris et sous le clabordage des pignons ; les chevrons de grosseurs convenables devront être placés de quatre pieds en quatre pieds et ensuite couverts en bonnes planches de pruche sèche et en bardeaux de première qualité de seize pouces en pruche pas plus de quatre pouces (…) coltaré (sic) de deux couches. Il devra y avoir des corniches de quinze pouces ; deux cheminées en briques qui devront partie sur la sablière et faites semblables à celles de M. Soutière.

Le haut de la maison devra être boisé en planches de (…) de pruche, latté et plastré et séparé de manière à faire deux appartements, avec une porte pour communiquer d'un appartement à l'autre ; cette porte devra être faite en bois de pain (sic) à deux panneaux, sec et sain de un pouce et demi, avec une bonne serrure et une poignée de même que celle d'en bas extérieur ; il devra aussi y avoir des plaintes (sic) dans le haut de 6 pouces de hauteur sur un pouce d'épaisseur. L'escalier conduisant sur bas en haut devra être boisé en planches de pin d'un pouce de même que le boisage du bas et avec une porte avec une clenche.

Il devra avoir un perron sur le devant de la maison de trois pieds et demi de largeur sur vingt pieds de longueur bien cloué sur deux bons grands morceaux en pruche.
La couverture du dit perron devra être en pruche de deux pouces d'épaisseur vert.

Le carré de ladite maison, les corniches et les pignons devront être blanchis de deux couches de chaux et la couverture de deux couches.
Les portes et les châssis devront avoir des ferrures convenables. Il devra y avoir aussi un tambour en planches de pruche sèche (…) posé avec des crochets de manière qui puisse être enlevé pour l'été et cloué avec des clous, et bien couvert avec d de bons bardeaux coltarés, avec une porte avec une fermeture convenable, la porte peinte en gris, et il devra y avoir aussi des contre-vents en bois de pin de un pouce d'épaisseur après être faits et peinturés en gris de deux couches avec bonnes fermetures.
Il devra y avoir aussi à chaque châssis dans le bas, deux broches en fer pour garantir les vitres.
L'espace entre les deux planchers devra être de huit pieds. L'espace dans le haut entre le plancher et le plafond devra être de sept pieds de hauteur.
(…)
Les travaux de ladite maison devront être terminés pour le premier jour de septembre prochain

[Ci-après, des renseignements que les inspecteurs d'école envoient au surintendant de l'Instruction publique, lequel les transmet aux commissaires d'école.]

" Les élèves de l'école no 8 sont assez avancés et comprennent assez bien " remarque l'inspecteur d'école (non illisible) le 11 février 1882.

Le 15 janvier, Gédéon Ouimet, le surintendant du département de l'Instruction publique avise les commissaires d'école que l'inspecteur, Lamarche, a constaté que l'école no 8 n'est pas suffisamment pourvue de cartes géographiques.

L'inspecteur d'école Demers, le 15 septembre 1886, a noté que " les bancs du mobilier scolaire de l'arrondissement no 8 n'ont pas de dossier ".

Le 20 mai 1891, vingt contribuables signent une pétition demandant que l'on réengage l'institutrice parce qu'ils " sont satisfaits de son enseignement ".

Les commissaires reçoivent, le 28 juin 1906, une requête de la part huit contribuables de l'arrondissement no 8 demandant des réparations de leur école pour la " rendre logeable… vu qu'elle est dans un mauvais état et que l'institutrice menace de quitter l'école ".
Le 4 juillet 1906, vingt contribuables s'opposent à la réparation de l'école no 8 " vu que l'école n'est pas dans un mauvais état (…) et, pour la rendre logeable, il suffit de la couvrir en neuf. "

Dans une lettre non datée, l'institutrice Ladoviska Ostiguy avise les commissaires qu'elle accepte d'enseigner à l'école no 8 aux conditions suivantes : " 120 $ de salaire, 10 $ pour le chauffage et obligation d'enseigner l'anglais ". La même institutrice dans un billet en date du 30 juin 1906 annonce au secrétaire-trésorier qu'elle " serait heureuse de continuer sa charge d'institutrice aux conditions passées, mais pourvu qu'ils arrangent l'école convenablement.

7- Photos des élèves de l'école no 8.


8- Autres photos. Données par Claude Neveu.


9- Maison patrimoniale en 2016.
L'école no 8 ou l'école d'Honoréville est sise sur le rang des Écossais dans sa partie nord. Elle existe encore et n'a pas changé de lieu, en face du petit centre commercial, à côté de la sortie de l'autoroute des Cantons de l'Est venant de Sherbrooke. Cette propriété est enclavée dans la municipalité de St-Césaire.

En 1880, le surintendant du département de l'Instruction publique fait parvenir aux commissaires d'école le devis de la maison d'école de l'arrondissement no 8 : " L'école devra être construite à l'endroit désigné par les commissaires d'école (c'est-à-dire sur le lot 20 P-8). La maison devra avoir vingt-quatre pieds sur vingt pieds, le carré devra avoir douze pieds de hauteur ; le pignon de la maison devra se trouver au chemin. "
La photo ci-contre montre cette école, probablement construite selon les plans du surintendant du département de l'Instruction publique.
Le propriétaire, en 2016, est Jean-Louis Deit.

Notons que, derrière la bâtisse, on peut voir des annexes qui sont les lieux d'aisance et une remise où l'on cordait le bois pour le chauffage l'hiver.
Comme toutes les autres anciennes écoles de la municipalité, celle-ci mérite de faire partie des " maisons patrimoniales " de Sainte-Brigide.

10- Photo de cette maison par Luc Lewis en 2016.


11- Photographie d'un groupe d'enfants avec des adultes. 41 enfants et 3 adultes. Ce sont les élèves de l'école no 8 Honoréville (coin). L'institutrice en haut au centre a la main sur l'épaule de Abina Bonneau, mère des demoiselles Bonvouloir. De l'autre côté de l'institutrice, Alma Benjamin, mère de Maria, Polydore et Henri Delorme. 2e rangée du bas, 4e à partir de la droite, Lorenzo Neveu, grand-père de Claude Neveu. L'école no 8 était située sur le rang des Écossais dans sa partie nord. Elle existe encore et n'a pas changé de lieu, en face du restaurant du camping, à côté de la sortie de l'autoroute 10. Elle est la propriété de Jean-Louis Deit et se trouve enfermée dans la terre de Yves Neveu.


Notes :

Source du titre composé propre :
Titre composé d'après le contenu des pièces.

État de conservation :
Excellent.

Restauration/conservation :
Mises dans un étui de plastique et dans une chemise de carton beige. Numérisées.

Source immédiate d'acquisition :
Claude Nevenu pour les photos papier et Colombe Martel.

Emplacement des originaux :
SPSB

Accès de provenance :
1 photo de Google, 5 de Claude Neveu et 1 photo de Colombe Martel.

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