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Requête provenant du RDAQ : Document 1 / 1
F00,S02,SS02,SSS25,D16
Photographies de la propriété patrimoniale du 211, 9e Rang.
= Maison centenaire. Lot actuel 4 390 755, référence lot P-331. / Google Earth et Luc Lewis. Photos de Marc Drouin.. - 2009/09 - 2014/07 - 2016/06. - 6 photographies : Photos couleur numérisées. - 3 documents textuels : Textes numérisés.

Histoire administrative :
Descriptiion de Luc Lewis et Catherine Bergeron.

Portée et contenu :
1- Description:Maison unifamiliale, style cottage, dont on ne peut voir qu'une partie à cause des arbres qui l'entourent. On voit un toit rouge en pente, un porte avec une grande vitre rectangulaire et beaucoup de fenêtres dans le mur de droite. À l'entrée, une clôture en planches blanches accueille le visiteur. L'entrée des véhicules est en terre battue.
En 2011, la propriété est au nom de Mélanie Blain et de Jarold Dumouchel.


2- Autre photo:


3- Photo prise par Luc Lewis le 20 juillet 2014. Il se pourrait que cette demeure fût une ancienne école no 3.
211, 9e rang


4- Historique: Les propriétaires sont Mélanie Blain et Jarold Dumouchel, et ce, depuis 2011.
Le plus ancien propriétaire connu est Clémence Ste-Marie.
Le plus ancien propriétaire connu serait Clémence Ste-Marie qui vend la propriété à Agathe Rainville oen 1887.

5- Photos récentes de Marc Drouin, prises en 2016.


6- Les propriétaires Jarold Dumouchel et Mélanie Blain acceptent, en date du 18 juillet 2016, que leur maison fasse partie du circuit patrimonial et de ses activités.

7- Bureau d'enregistrement d'Iberville, Index des Immeubles.
Pages 1 à 3.


8- L'École no 3: historique.

Cette école s'appelait aussi École du Lac ou École de Ménardville, sur le côté sud du 3e Rang, immédiatement à l'est du rang du Lac. Elle est encore en place et en fort bonne condition de conservation. Elle est la résidence de Mélanie Blain et de Jarold Dumouchel. Elle fut la résidence de Jacques Verrault en 1996.

L'historique de cette propriété présente deux volets: le lot sur lequel elle est située et l'école en tant qu'insitution. Pour le premier volet, les recherches se font entre autres choses dans le Registre foncier du Québec, pour le second, il faut consulter les archives de la Commission scolaire de la paroisse de Ste-Brigie.

8.1 Les archives de la Commission scolaire.
Le 7 décembre 18778. " Nous soussignés, David Lafond, Julien Brault, Augustin Dextraze ayant été nommés à une assemblée des commissaires de cette paroisse tenue le cinq courant, pour aller visiter et examiner les ouvrages faites par M. St-Onge à la maison école no 3, avons trouvé le ouvrages bien faits et convenables. " Joseph Brodeur, témoin. Et les trois signatures.

Le 12 juillet 1882, dans un avis public, les commissaires d'école annoncent une réunion " pour vendre et adjuger les réparations à faire à la maison école de l'arrondissement no 9 au plus offrant et dernier enrichisseur ". [Il s'agit d'une demande de soumissions pour reparer l'école.]

Dans une assemblée du 13 juillet 1882, les commissaires d'école décident de publier un avis concernant " l'acte des réparations ordonnées et fixées par les commissaires… afin de rencontrer les coûts de la réparation de la maison s'école de l'arrondissement no 3... " Les contribuables peuvent porter plainte contre cet acte durant 30 jours après la publication de l'avis.

Le 11 février 1882, l'inspecteur d'école, (nom illisible) avise les commissaires que " l'anglais parait faible, l'écriture et la géographie sont passables. La grammaire, l'histoire et l'arithmétique sont bonnes ".

Le 23 février 1882, Gédéon Ouimet, le surintendant du département de l'Instruction publique informe les commissaires qu'il a reçu une lettre de Joseph Lamoureux et d'autres de l'arrondissement no 3 " portant en appel devant moi la résolution du 8 courant rejetant votre requête par laquelle ils sollicitaient la subdivision de l'arrondissement en deux ". Les raisons allégués dans la demande sont : un grand nombre d'enfants ne peuvent fréquenter l'école vu leur éloignement, que la maison école est bâtie dans un endroit trop bas, et qu'elle se trouve entourée d'eau le printemps et à l'automne. Le surintendant demande si " ces allégués sont fondés ou non ".

Le 2 avril 1882, le surintendant, Gédéon Ouimet, enlève tout espoir aux pétitionnaires en les avisant " que je maintiens la résolution des dits commissaires, et je rejette la requête des appelants avec dépense de quatre piastres que les requérants payeront à l'Inspecteur d'école pour ses frais et déboursés dans ladite affaire ".

Le 15 janvier, Gédéon Ouimet, le surintendant du département de l'Instruction publique avise les commissaires d'école que l'inspecteur, Lamarche, a constaté que l'école no 3 n'est pas suffisamment pourvue de cartes géographiques.

[Les résidents de cet arrondissement veulent une seconde école.]
Le 8 février 1883. Un groupe de résidents de l'arrondissement no 3 adressent une requête aux commissaires exposant " que le nombre d'enfants dans cet arrondissement est trop grand pour ne former qu'un seul arrondissement; qu'un grand nombre d'enfants sont empêchés de fréquenter l'école à cause de son trop grand éloignement; que la maison d'école est bâtie sur un mauvais terrain trop bas; et les enfants sont empêchés, plusieurs jours, de fréquenter l'école à cause de la quantité d'eau qui vient environner la maison l'automne. (…) C'est pourquoi nous demandons de diviser l'arrondissement pour former deux écoles ".
Ont signé la requête Joseph ( sa marque X) Lamoureux, Olivier Soutière, Jean-Baptiste (sa marque X) Georges, Charles Georges, fils, Deffice (sa marque X) Lasure, Alexandre (sa marque X) Desmarais, François (sa marque X) St-Onge, Eugène (sa marque X) Lemaire, Cyprien Georges et Jean-Baptiste Patenaude. Signatures certifiées par Cyprien Georges.

En l'an 21 février 1885, des résidents de l'arrondissement no 3 se plaignant auprès des commissaires de l'état de l'éducation de leurs enfants : " Qu'ils n'ont jamais reculé devant les plus grands sacrifices dès qu'il s'est agi de l'éducation de leurs enfants; que très souvent, ils se sont imposés des tâches presque au-dessus de leurs moyens; que malgré tout le soin et le zèle qu'ils ont portés à l'éducation de leurs enfants, ils ont la douleur de constater qu'ils n'ont pas atteint leur but, et qu'ils sont moralement convaincus en jetant un regard en arrière qu'ils ne pourront pas non plus, à l'avenir, atteindre leur but si les commissaires d'école de la paroisse de Ste-Brigide s'ils ne prennent pas enfin la décision de faire disparaitre la cause d'atteindre cet objectif; que cette cause est la trop grande distance de l'école no 3 pour les enfants ".

Les signataires mentionnent que des jeunes garçons et filles de 7 ans et plus ont entre 60 et 40 arpents à parcourir pour aller à l'école, soit entre 120 et 80 arpents par jours. De plus, ils indiquent qu'ils ont déjà, en vain, demandé dans le passé la subdivision de l'arrondissement no 3, et ce en 1882.
Les signataires prient les commissaires de " construire une maison école plus haut dans la Neuvième Concession. "
Ont signé Cyprien George, J.-A. (sa marque X) Benjamin, Alexandre (sa marque X) Desmarais, Tréflé (sa marque X) Lazure, Joseph (sa marque X) Laroche, J.-B. (sa marque X) St-Onge (par son fils), Charles St-Onge, Joseph (sa marque X) Lemaire, Pierre (sa marque X) Philomène Soutière, Lévi Cartier, Joseph (sa marque X) Lamoureux, Narcisse (sa marque X) Laroche, Jean-Baptiste (sa marque X) Trahan, François (sa marque X) Foisy, François (sa marque X) St-Onge, William Donnelly, Eusèbe Lemaire. Certifié par Cyprien George.

[Mais tous les résidents ne sont pas d'accord avec une nouvelle école.]
La même journée du 21 février 1885, une autre requête s'oppose à la subdivision de l'arrondissement no 3. " Vos requérants, soussignés, s'opposent de toutes leurs forces à la subdivision de l'arrondissement no 3. "
Les raisons sont que la question a été décidée par le surintendant de l'Instruction publique en 1882; que les raisons de surintendant existent encore; que des réparations importantes ont été faites sur l'école. Donc, concluent les requérants que " l'arrondissement no 3 existe comme par le passé ".
Ont signé Pierre Ménard, Julien Boulais, Henry Perreaullt, Lorgis ? Nadeau, William Clark, Catherine Barry, Anny ? Berry, Édouard Mcguire, B. McGuire, François Rainville, James McGuire, Odilon (sa marque X) Boucher, Loïc ? (sa marque X), Dame Timothé (sa marque X) Rainville, Louis Rainville, Pierre (sa marque X), Gladu, Félix (sa marque X) Delorme, Charles (sa marque X) Trahan, Pierre Delorme, Étienne Ménard, Louis >Racicot, François (sa marque X) Laroche, (illisible), Augustin (sa marque X) Dextraze, Joseph Gendron, Émery Monty. Signatures certifiées par Pierre Ménard.

Le 3 mars 1885, les commissaires reçoivent une autre requête contre la subdivision de l'arrondissement no 3. Si la subdivision avait lieu, les signataires demandent de continuer de faire partie de l'arrondissement no 3. Les signataires pensent que, dans quelques années, l'école actuelle devra fermer ses portes " vu le petit nombre d'enfants qui composent l'arrondissement actuel ". Signent la requête Émery Monty, Julien Boulais et Pierre Ménard.

Les opposants à la subdivision reviennent à la charge par une autre requête en date du 14 avril 1885. Les signataires veulent, si la subdivision est décidée soit par les commissaires soit par le surintendant, " le maintien de la partie basse du dit arrondissement (no 3) que les soussignés Émery Boulais, Julien Boulais et Pierre Ménard continuent de faire partie de l'ancien arrondissement ".
Signent la requête François Louis Rainville, Henry Breault, William Clark, Catherine Barry, Léonard McGuire, James Donnelly, Louis Rainville, Pierre Gladu, Félix Delorme, James Mcguire, fils, Dame Timothé Rainville, Félicien Benjamin, Augustin Dextraze, A. Quintin, Maguire Lamare ?, Édouard Maguire, Louis Nadeau, Madame Charles Duchesneau, Charles Trahan, Pierre Delorme, François Deroche, Louis Racicot.

La même journée du 14 avril 1885, une nouvelle requête en opposition à la subdivision de l'arrondissement no 3 apparait au secrétariat des commissaires d'école. Cette fois, les signataires, advenant " le cas de la subdivision de l'arrondissement no 3, s'opposent à être amenés à contribuer dans les frais de construction de l'école du bas du dit arrondissement parce que les soussignés sont déjà les contribuables dans les réparations du dit arrondissement ".
Signent la requête Charles (sa marque X) Trahan, Pierre (sa marque X) Delorme, C. Lamarre Germain ?, François (sa marque X) Desroche, Louis (sa marque X) Nadeau, Étienne Ménard, Damase Foisy (par son procureur), David Lafond.

Dans une correspondance du surintendant au secrétaire-trésorier, C. Lamarre, en date du 25 mai 1883, on peut lire ceci : " Je dois dire que, dans les circonstances indiquées, je ne vois aucune objection à ce que l'engagement de Mlle Gélineau pour l'arrondissement no 3 soit annulé et que cette institutrice soit engagée pour l'arrondissement no 6 avec l'augmentation de 15 dollars ".

[Le 14 ou le 15 avril 1885, l'institutrice et ses élèves devront se mettre sur leur 36, car le surintendant du Département de l'Instruction publique, lui-même en personne, Gédéon Ouimet, annonce sa visite] " si les chemins le permettent ", dans une lettre datée du 2 avril 1885, aux commissaires d'école.

Le 1er février 1886, cinq résidents, Lévi Cartier, Narcisse Laroche, François Foisy, Isaï Trahan et Dalfice Lazure, de l'arrondissement no 3, " qu'ils sont tout à fait opposés de bâtir avant les délais accordés. "

L'inspecteur d'école Demers, le 15 septembre 1886, a noté que " la maison école no 3 est en mauvais état ". Le 29 février de la même année, le surintendant revient à la charge au sujet de cette école : " Je vois que vous êtes disposés à faire de petites réparations dont elle a besoin. Tant mieux. "

Le 29 avril 1888, les résidents de l'arrondissement no 3 se réjouissent de l'autorisation accordée par le département de l'Instruction publique de diviser l'arrondissement, comme ces derniers le désiraient depuis longtemps.

Le 12 décembre 1890, A. A. Legault, secrétaire-trésorier de la Commission scolaire de Sainte-Brigide reçoit une information de département de l'Instruction publique lui mentionnant que " les élèves peuvent fréquenter une école d'un autre que celle de leur arrondissement ".

Et la directive ajoute : " que s'il est vrai que l'école no 3 n'est fréquentée que par 20 ou 30 élèves et qu'il n'y a pas d'autres raisons que celles que vous me dites être invoquées par les personnes qui se plaignent de ce qu'on y ait admis deux enfants de deux contribuables en question, Messieurs les Commissaires d'école ne paraissent parfaitement justifiables d'avoir agi comme ils l'ont fait ". Signé du surintendant du département de l'Instruction publique, Gédéon Ouimet.

Le 2 mai 1890, le surintendant, Gédéon Ouimet transmet aux commissaires le rapport de l'inspecteur d'école, Demers : " Que le mobilier de l'école no 3 devrait être renouvelé et construit selon les prescriptions des règlements scolaires et que certaines matières ne sont pas enseignées. "

Le 28 avril 1991, Gédéon Ouimet, le surintendant du département de l'instruction publique rapporte que, dans son rapport, l'inspecteur d'école, Demers, a écrit que " que la maison d'école de l'arrondissement no 3 devrait être reconstruite "
.
Le 29 avril 1891, le surintendant du département de l'Instruction publique, Gédéon Ouimet, avise les commissaires d'école de Sainte-Brigide que " la maison école de l'arrondissement no 3 devrait être reconstruite. " Rien de moins. Et la même journée, un groupe de citoyens demandent que l'on retarde de trois ans la construction de cette école. Les arguments sont sont d'ordre financier.

Le 7 juillet 1991, les commissaires reçoivent une lettre du surintendant qui n'y va pas avec le dos de la cuillère : " Je viens de recevoir d'un contribuable de l'arrondissement no 3 qui se plaint de ce que votre intention est de réparer l'école de cet arrondissement, contrairement à l'intention que vous aviez d'en construire une neuve, suivant les ordres qui vous avez été donnés à effet par le surintendant, et qui demande que cette école soit placée au centre de cet arrondissement… ".
Dans une lettre adressée (non datée) aux commissaires d'école, Julien Boulais et Émery Monty, ayant appris que l'école no 3 devrait être rebâtie et devrait être placée au centre de l'arrondissement indiquent " qu'ils sont grandement.

8.2 Le Registre foncier de Québec.
Ce document donne les renseignements suivants: le premier propriétaire connu serait Clémence Ste-Marie, qui vend sa propriété à Agathe Rainville. Il s'agit vraisemblablement de la terre de laquelle le terrain où est située la maison dont il est question est séparée. Ensuite la propriété passe entre les mains de Louis Laguë en 1899, Damase Foisy en 1901, Henry Foisy en 1915, Ludger Chandonnet en 1920, Émile Chandonnet en 1955, Henri Delorme en 1960, puis Ferme Delorome A. D. H. La suite concerne sans doute le terrain séparé de la ferme. Fernand Messier en 1978, Denis Tramblay en 1986, Véronique Jacques, Sylvain Langlais en 1991. En 2005, Mélanie Blain et Jarold Dumouchel l'acquiert de Sylvain Giroux.

9- Plan original de l'école no 3.


10- Maison patrimoniale en 2016.
Maison centenaire sise sur le lot actuel 4 390 755, référence lot P-331 (ancien lot).
Cette résidence est l'école no 3 de jadis.
La photo ci-contre montre le plan original de cette bâtisse. Elle nous permet de constater que l'on a allongé le bâtiment en avant et en arrière. Le devant présente la forme d'un solariaum tandis que l'arrière abrite un bureau. Les deux cheminées de briques ont été démolies. Deux lucarnes percent le toit de l'étage, qui, au temps où elle servait d'école, logeait l'institutrice. Le revêtement des murs sont en clins de bois. C'est une résidence de plain-pied, dont le solage est refait. On dit qu'au début l'école était verte.
Les planchers de bois conservent les cicatrices des pattes des pupitres des élèves. Les murs intérieurs sont en lattes de bois de 2 pouces.
Les propriètaires actuels, Mélanie Blain et Jarold Giroux, acquièrent cette propriété de Sylvain Giroux.

L'histoire et la mission qu'a jouées ce bâtiment lui méritent de se joindre aux " maisons patrimoniales " de Sainte-Brigide.

10- Groupes d'élèves de l'école no 3.


11- Ces photos ont été prises par Marc Drouin en 2016 dans le cadre du projet «Bâtiments anciens».
Remise ou garage en bardeaux de bois, toit à double versant style en coyer, un troisième pan du toit est en appentis. Il y a 2 abris dont un pour une voiture. Il semble y avoir une petite gallerie de l'autre côté. Évent.



Notes :

Source du titre composé propre :
Titre composé d'après l'adresse de la propriété.

État de conservation :
Excellent.

Restauration/conservation :
Numérisées.

Source immédiate d'acquisition :
Photos. Google Earth et Marc Drouin.

Langue des documents :
Français.

Emplacement des originaux :
Documents de la Commission scolaire dans les archives de la municipalité. Acteslégaux dans le Registre foncier du Québec.

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