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Requête provenant du RDAQ : Document 1 / 1
F00,S02,SS02,SSS01,D16
Photographie de la propriété patrimoniale du 136, rang Double.
= Maison centenaire. Lot actuel 4 390 908, référence lot P-29. / Photo prise par Luc Lewis.. - 2011/07/01 et 2016. - 2 photographies : Photo couleur numérisée. Textes numérisés. - 3 documents textuels : Feuillet numérisé.

Histoire administrative :
Description de Luc Lewis et Catherine Bergeron.

Historique de la conservation :
Les textes de la Commission scolaire sont dans les archives de la municipalité.

Portée et contenu :
1- Description: Maison unifamiliale, ancienne école No 5, avec un toit en pignon fait de tôle. Elle est vue de côté, on y a fait une allonge. Sur celle-ci, on voit l'entrée principale, avec son perron et son escalier, une petite fenêtre a gauche et une grande a droite. Au dessus de cette allonge, on perçoit une longue cheminée usinée. Une autre cheminée en briques blanches et une antenne de TV surpassent le toit du bâtiment principale. C'est une construction de pièces sur pièces. On dit qu'elle a son revêtement d'origine. Sa cheminée en briques rouges est remplacée par une usinée.
La propriété est peu ornée, un grand arbre chache le tout a droite, Au fond de la cour, on voit des véhicules. L'entrée est en asphalte.
La propriété est au nom de Martin Guillemette et de Brigide Lasnier, en 2011.

Cette maison était anciennement l'école de rang, l'école de l'arrondissement no 5.
Photo prise par Luc Lewis le 2011/07/01.


2- Autre vue de la maison.
Photo de Google Earth été 2009.


3- Historique: Martin Guillemette et Brigide Lasnier sont toujours les propriétaires de la demeure en 2016

Le 7 mai 1884, une requête est formulée aux commissaires de la part des résidents de l'arrondissement no 5 où sont exprimées les remarques suivantes : " que la maison école de l'arrondissement no 5 n'est pas située dans le centre de l'arrondissement ; que le centre de l'arrondissement se trouve au coin ouest de la propriété de Sieur Joseph Bazinet portant le no 11 du livre des plans de renvoi de la paroisse se Ste-Brigide ; que le site de la maison école de l'arrondissement no 5 est tout à fait désavantageux pour les soussignés ; que chaque fois qu'ils (les enfants) iront à l'école ils auront à marcher quatorze arpents.
Signent la requête Paul et Jean-Baptiste Desrochers, Grégoire Messier, Tréflé Gervais, illisible, Louis (sa marque X) Benoît, André Guillet, Toussant Brodeur, Moïse Lanier, Adrian (sa marque X) Giroux, ? Fontaine, Joseph Basinet, Edmond, ? Poulin et Moîse Audet.

L'inspecteur d'école Demers, le 15 septembre 1886, a noté que " les bancs du mobilier scolaire de l'arrondissement no 5 n'ont pas de dossier ".

Le 28 juillet 1897, J.-R. B. Langevin, secrétaire-trésorier de la commission scolaire reçoit de M. Miller, surintendant du département de l'Instruction publique " que c'est aux commissaires d'école de prendre une décision au sujet du site de leur école no 5. Comme cette question n'a pas été résolue antérieurement pas sentence régulière du surintendant, j'aurais le droit d'intervenir ". Il est sérieux de surintendant Miller…

Le 11 août 1897, une pétition est adressée aux commissaires. " Qu'ils (les signataires) sont propriétaires dans l'arrondissement no 5. Que la maison d'école n'est pas située dans le centre du dit arrondissement no 5. Que la dite maison d'école pour être située dans le centre devrait être descendue d'environ cinq arpents et demi. Que leurs enfants sont au nombre de vingt-cinq en âge de fréquenter la dite école. Que la dite école, vu les réparations qui y sont nécessaires, devrait être mise à présent au centre du dit arrondissement no 5. Que leurs enfants ont une allonge de chemin de onze arpents pour voyager pour aller à la dite école, ce qui est injuste. En conséquence, vos requérants demandent que la dite maison d'école soit placée au centre du dit arrondissement. "

Le 25 août 1909, le département de l'Instruction publique, par son surintendant, Boucher de Brunière ?, écrit au sujet de l'école no 5, " je crois qu'il est urgent de construire une nouvelle maison école… elle est vieille, peu confortable et très froide, elle est assise sur une fondation de cailloux qui est rehaussée de terre jusqu'à la hauteur de bas de la maison, de sorte que la cave manque complètement de ventilation, et elle doit nécessairement restée très humide l'automne et le printemps. Toutes les ouvertures sont vieilles et usées pas le temps, le plancher du bas est troué à plus d'un endroit, et la couverture laisse pénétrer l'eau et la neige. À l'intérieur, l'induit est brisé et, le lambris extérieur est usé et disjoint. La salle de classe n'a que 8 pied entre le plancher et le plafond.
Je vous engage donc fortement à reconstruire à neuf sur les plans que vous aurez soin de me faire parvenir ".

Le 30 septembre 1902, le surintendant du département de l'Instruction publique " autorise la commission scolaire à construire, dans l'arrondissement no 5, une maison école ayant les dimensions suivantes : 22 x 26 pieds ; la salle de classe 15 x 22 pieds ; le logement de l'institutrice 15 x 22 pieds ; il devra avoir une hauteur de 10 pieds entre le plancher et le plafond".

Dans la même missive, il est précisé que " l'emplacement devra avoir au moins un demi-arpent en superficie, soit 180 x 90 pieds. L'emplacement actuel de l'école no 5 n'a que 1/16 d'arpent, je crois ".
Le 23 décembre 1902, J.-R.-B. Langevin, secrétaire-trésorier, peut lire une lettre provenant du département de l'Instruction publique n'autorisant pas la commission scolaire d'acheter " un quart d'arpent ou lieu de un demi-arpent pour construire l'école de l'arrondissement no 5 ".
Un inspecteur d'école dont le nom est illisible suite à sa visite à l'école conclut " que l'école no 5 m'a paru assez bonne ".

Le 15 janvier, Gédéon Ouimet, le surintendant du département de l'Instruction publique avise les commissaires d'école que l'inspecteur, Lamarche, a constaté que l'école no 5 n'est pas suffisamment pourvue de cartes géographiques.

Le 25 octobre 1092, la Commission scolaire se conforme à la directive du surintendant de l'Instruction publique en décidant de construire l'école no 5. Pour cela, elle décide que " l'emplacement (de cette école sera) près du terrain de Moïse Lanier (sic) au côté sud du chemin du premier rang Double (étant partie du terrain connu et désigné sous le lot 29…) près du chemin public entre le terrain de feu Edmond Poulin et le jardin du dit Moïse Lanier ".

Le 15 janvier 1903, les commissaires, par avis public, vont en soumission pour la construction de l'école no 5.

Dans un avis public du 4 juillet 1903, la Commission scolaire annonce que " la vieille maison d'école de l'arrondissement no 5 du premier rang Double sera vendue par encan public au plus haut et dernier enrichisseur ".

Le 15 septembre 1903, les contribuables de l'arrondissement no 5 apprennent par avis public que le coût de construction de leur école est de 723.90 piastres et qu'ils devront se partager la facture.

4- Maison patrimoniale 2016.
Malgré son apparence modeste, cette propriété cache, au coeur de son existence, un élément patrimonial important. Elle fut une école; les anciens disaient d'elle qu'elle était la " maison école de l'arrondissement no 5 ".

Elle existait en 1884 puisque les archives nous disent que " le 7 mai 1884, une requête est formulée aux commissaires de la part des résidents de l'arrondissement no 5 où sont exprimées les remarques suivantes : " que la maison école de l'arrondissement no 5 n'est pas située dans le centre de l'arrondissement. "

Toutefois, la demeure actuelle est postérieure à cette date puisque, le 30 septembre 1902, le surintendant du département de l'Instruction publique " autorise la commission scolaire à construire, dans l'arrondissement no 5, une maison école ayant les dimensions suivantes : 22 x 26 pieds ; la salle de classe 15 x 22 pieds ; le logement de l'institutrice 15 x 22 pieds ; il devra avoir une hauteur de 10 pieds entre le plancher et le plafond ".

Martin Guillemette et Brigide Lasnier sont les propriétaires de la demeure en 2016.

Cette bâtisse a donc vu envahir ses salles des centaines d'enfants et de nombreux instituteurs ou institutrices. Elle mérite de faire partie des maisons patrimoniales de Sainte-Brigide en vertu de sa patience et de sa résilience.

Notes :

Source du titre composé propre :
Titre propre d'après l'adresse postale.

État de conservation :
Bon état.

Restauration/conservation :
Les pièces sont numérisées.

Source immédiate d'acquisition :
Photo Google Earth et Luc Lewis.

Langue des documents :
Français

Emplacement des originaux :
Archives de la municipalité.

Accès de provenance :
Luc Lewis. Texte de la Commission scolaire de la paroisse de Ste-Brigide.

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