Société du Patrimoine de Sainte-Brigide

  • Accueil
  • Publications
    • Les minutes du patrimoine
    • Édition de Monnoir
    • Appels à tous
    • Nouvelles de la société
  • Activités
    • A venir
    • PANTHÉON DE NOS ANCETRES
    • AFEAS – Institutions
    • Journée de la culture 2014
    • AGA 23-03-2017
      • Rapport d’activités 2016
      • Projets 2017-2019
    • AGA 17-03-2016
      • Rapport d’activités 2015
      • Projets 2016-2018
    • AGA 23-04-2015
      • Rapport d’activités 2014
      • Projets 2015-2017
      • Gilles Bachand – Conférence
    • AGA 10-04-2014
  • PARTENARIATS
    • PARTENAIRES
  • Recherche dans nos archives
    • Archives de la société
    • Classement du centre de documentation
    • Diaporamas
  • Nous joindre
    • Renseignements
Vous êtes ici : Accueil / Les minutes du patrimoine / 74 – Comment évaluait-on une institutrice au temps des inspecteurs d’école?

74 – Comment évaluait-on une institutrice au temps des inspecteurs d’école?

15 décembre 2016 par patrimoinestb

Fb-Button

Quand j’enseignais à l’Université du Québec à Montréal, les étudiants, à la fin du cours, étaient encouragés à faire l’évaluation de l’enseignement du professeur ; ils évaluaient si le cours était bien structuré, si le professeur se faisait bien comprendre, si sa matière était pertinente et conforme au cursus du cours, etc. Il semble qu’à la fin du 19e siècle, les critères d’évaluation des instituteurs et institutrices n’étaient pas les mêmes. Je laisse au lecteur le soin d’en juger.

L’institutrice dont il est question se nommait Marie-Ovila Lalanne et elle enseignait à l’école de l’arrondissement no 8. Cette école était située sur le rang des Écossais. Le bâtiment existe encore et se trouve devant le petit centre commercial à l’entrée de l’Autoroute 10.

« Les signataires de la requête désirent que l’institutrice 2016-12-15 - Institutricedemeure dans la maison de l’école ; du moins qu’elle s’y rende le matin un peu plus tôt, sans attendre à neuf heures précises ou après, comme elle le fait, ce qui fait la cause que les élèvent se tiraillent les uns et les autres, et se font des blessures comme il est arrivé assez souvent faute de surveillance. Que la manière brutale employée par la maitresse pour corriger les enfants n’est pas tolérable. Elle les frappe avec les mains ou autre chose sur la tête ou dans la face avec une telle force que des élèves en ont porté des marques. Elle les renverse sur le plancher. » Voilà ce que comporte textuellement la requête des intéressés de l’arrondissement no 8.

Dans cette requête, on se plaint que Mlle Lalanne est une danseuse aimant le monde et ses plaisirs au-delà de la juste mesure.« Elle enseigne depuis l’automne dernier (1881). Sous le rapport de l’enseignement, il n’y a pas de plainte grave. Mlle Lalanne que j’ai rencontrée, écrit le commissaire d’école, dans son école et à sa maison de pension huit jours avant l’enquête, m’a déclaré qu’elle est allée danser cinq fois pendant la nuit où se trouvaient des réunions de jeunes gens de sexe différent. Elle s’y faisait conduire par un jeune homme (ami).

Dans une de ces réunions, il y a eu des rixes sanglantes. Un jeune homme fut laissé presque mort sur place. Cette querelle a eu lieu hors de la maison. Une autre fois, dans un bal, des garçons se sont querellés à son sujet. Un de ceux-ci l’a reconduite. Il était accompagné de la sœur (à lui). (…) Elle a avoué qu’après avoir passé la nuit, elle n’est revenue que le lendemain matin deux ou trois fois avec le jeune gens (sic) qui la conduisait.

J’ai fait intervenir la maitresse de pension. D’après le témoignage de celle-ci, elle a avoué avoir veillé seule à seul avec le jeune garçon alors que la maitresse de la maison était absente.

Il a été prouvé que la maitresse est allée encore danser depuis son rengagement.

Elle a avoué qu’elle a pu avoir son diplôme en copiant son extrait de baptême et en en changeant la date ; qu’elle n’est pas la seule à avoir trompé ainsi le Bureau des examinateurs. »

Il semblerait que les commissaires aient renouvelé l’engagement de l’institutrice en question au grand dam du surintendant de l’Instruction publique de l’époque dénommé Gédéon Ouimet.

Luc Lewis. Sources. Documents de la Commission scolaire de la paroisse de Sainte-Brigide. Archives de la municipalité de Sainte-Brigide. Décembre 2016.

Fb-Button

Catégorie(s) : Les minutes du patrimoine

Calendrier des articles

avril 2023
D L M M J V S
« Nov    
 1
2345678
9101112131415
16171819202122
23242526272829
30  

Les Minutes du patrimoine

Fb-Button

141 – La culture du tabac

17 novembre 2022 Par Jarold Dumouchel

Articles précédents

Nous joindre

555, rue Principale
Ste-Brigide-d'Iberville, QC, CA
J0J 1X0
450-293-7511
llewis1@outlook.fr

Infolettre

Appels à tous !!

Fb-Button

LE PANTHÉON DE NOS ANCÊTRES

14 juillet 2015 Par patrimoinestb

Voir tous les appels

© 2023 · Société du Patrimoine de Sainte-Brigide · tous droits réservés · Se connecter