L’essentiel de l’activité économique brigidienne était concentré à Honoréville, car la Côte Double de Sainte-Angèle et le rang des Écossais constituaient l’entrée naturelle vers les Cantons de l’Est, la route de la Savane (Route104) reliant Farnham à Saint-Jean étant peu accessible à cause des marais.
Au recensement 1901 à Sainte-Brigide, Honoré, cultivateur de 50 ans, vit avec son épouse Azilda, 44 ans, ainsi que neuf enfants, d’Arthur à Albert. Il a un chiffre d’affaires estimé entre $10,000 et $20,000. Le 1er mai 1905, il achète du marchand failli, Jean-Baptiste Desautels, le lot 27 aux 1301, 1303, 1305 et 1307 lots actuels de la rue Notre-Dame au village de Saint-Césaire, au coût de $1821.03. Il y opère un magasin général. En 1911, marchand de 60 ans, il vit avec Azilda, 54 ans, ainsi que ses enfants Honoré 22 ans, vendeur, Laurence, 18 ans, Adrien, 16 ans et Albert, 13 ans, écolier.
Le 2 juillet 1838, un régiment de soldats cantonnait au sous-sol de ce magasin pour arrêter les « Fils de la Liberté », notamment Louis-Joseph Papineau, un de leurs célèbres leaders qui, fuyant vers les États-Unis, s’était arrêté un soir de décembre 1837 non loin de là, à la résidence du capitaine Ducharme au 998, avenue Union (notaire Dussault).
Honoré décède le 10 décembre 1933 à l’âge de 82 ans. Le 20 février précédent, il achète le lot 199 au rang Rivière Ouest d’Andréa Beauvais, failli, pour la somme de $1,000.00, après lui avoir prêté $5,925.00.
Azilda hérite des immeubles et du magasin qu’elle opère conjointement avec ses enfants Honoré et Laurence. Le 31 juillet 1934, malade et affaiblie, elle leur lègue par testament le magasin.
Elle décède le 16 janvier 1936.
Honoré Neveu et Azilda Nadeau reposent au cimetière de Saint-Césaire.
Colombe Martel. Septembre 2014.