HONORÉVILLE, un nom et un lieu familiers pour certains, totalement énigmatiques pour d’autres.
Sachez que cet endroit a bel et bien existé, à la jonction du rang des Écossais et des rangs Rivière-Est et Chaffers, sur un territoire plus étendu. Il fut ainsi nommé en l’honneur d’Honoré Neveu qui y résidait ; impliqué en politique, il se disputait la mairie contre Pierre Ménard qui avait donné son nom à la section du rang des Irlandais : Ménardville. Les deux territoires étaient aussi antagonistes que les deux hommes.
Son histoire, fascinante, débute en 1812 lorsque le seigneur Johnson fit ériger un moulin à scie au fond de sa seigneurie, sur la rivière du Sud-Ouest qui baigne cette partie de Sainte-Brigide. Devenu industrie, le moulin attire des défricheurs au rang des Écossais : Pierre Deslières dit Bonvouloir, Ambroise Patenaude, Ignace Leduc, Amable Miclet, Pierre Bérard, etc, qui y trouvent du travail.
Lorsque le moulin cesse ses activités, une petite colonie y est déjà bien établie avec son école, ses deux boutiques de forge, une cordonnerie, un moulin à farine, une auberge. Honoré Neveu y ouvrira un magasin général auquel se greffera la poste, William Chaffers, une fromagerie, Luc Demers, un atelier de menuiserie, et Henri Ostiguy, un atelier de voiturier. Les quelques dizaines de propriétaires du Coin et ceux des rangs vont parier à la piste de courses et se désaltérer à l’Auberge.
À mon époque, Meubles Gervais, l’atelier de menuiserie de mon père, la biscuiterie de Laurier Beaudry, l’aqueduc et le Gîte du Campeur avaient élu domicile dans ce petit coin de paradis. Aujourd’hui, un parc industriel s’y développe…
Si son histoire vous intéresse, vous pourrez vous procurer le livre lors du lancement le 8 octobre 2022 à partir de 14h30, à la bibliothèque municipale de Saint-Césaire, hébergée à l’école P. G. Ostiguy, 1881 rue Saint-Paul
Colombe Martel, septembre 2022.
Sources : « Honoréville, le berceau de mon enfance » Colombe Martel, 2022.