Un volume des archives de la municipalité nous a fait des surprises. Il nous a fait prendre connaissance que plusieurs résidents de Sainte-Brigide, au siècle dernier, avaient pris une assurance-vie à la Catholic Order of Foresters.
Il n’en fallait pas plus pour que nous fassions appel à l’Internet pour en savoir plus sur cet « ordre ».
Cette encyclopédie numérique nous livre généreusement ses connaissances sur le sujet.
Le 30 juillet 1879, des membres de la Société de Saint-Vincent-de-Paul de Boston, dans le Massachusetts, la plupart d’entre eux étant des Irlando-Américains désireux d’avoir une société d’assurance-vie catholique, ont organisé une compagnie d’assurance-vie qu’ils ont nommée Massachusetts Catholic Order of Foresters (Ordre catholique des Forestiers du Massachusetts).
Cette société fut fondée officiellement le 24 mai 1883. À l’origine, l’adhésion à cette société était limitée aux habitants du Massachusetts et aussi à ceux de Providence dans l’État du Rhode Island; puis elle s’est ramifiée dans plusieurs autres États américains et elle a même connu une extension au Québec. Qui plus est, elle a convaincu des Brigidiens de s’y abonner.
Aujourd’hui, l’Association catholique des Forestiers est une société de bienfaisance pour les membres qui sont titulaires de polices d’assurance. Les sommes amassées grâce aux cotisations et aux ventes de polices permettent à cette société de venir en aide à ses membres.
Le volume des archives municipales auquel nous faisions référence précédemment donne des renseignements intéressants concernant les adhérents à cette assurance-vie.
- Dans les années 1900, quatre-vingt-trois personnes de Sainte-Brigide étaient membres de cette société.
- Tous avaient une police de 1,000 dollars, sauf un qui en avait une de 3,000 dollars et un autre de 500 dollars.
- Les membres étaient, en très grande majorité, des cultivateurs; mais on y trouvait aussi un voiturier, un tanneur, un hôtelier, un boulanger, trois marchands, deux menuisiers, deux forgerons, deux fromagers, deux journaliers, deux bouchers, un commis, un cordonnier, un médecin, un notaire, deux tailleurs, un agent de machines.
- Le plus jeune abonné avait dix-huit ans, le plus vieux quarante-trois.
- Les montants de la police variaient selon la valeur de la police et l’âge des adhérents :
- Le coût minimum pour une police de 1,000 dollars était de 60 dollars;
- Pour une police de 500 dollars, de 30 dollars;
- Pour la police de 3,000 dollars, de 381 dollars (42 ans).
Le document déjà cité permet de constater qu’au tournant du siècle, la municipalité de Sainte-Brigide profitait de la présence d’un médecin et d’un notaire. Les Brigidiens pouvaient aller faire réparer leurs chaussures chez un cordonnier, aller chercher un pain chaud chez le boulanger, se faire faire un complet sur mesure chez l’un des tailleurs, acheter un fromage frais chez l’un ou l’autre fromager de la place et faire leur épicerie au magasin général tout en acquérant une livre de clous et autres utilités…
Luc Lewis. Source : Catholic Order of Foresters. Archives de la municipalité de Sainte-Brigide. Internet. Août 2019.